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Les nouveautés de la version 2.4.1 de l'API Python d'ArcGIS

La version 2.4.1 de l'API Python d'ArcGIS est disponible depuis le 7 avril 2025. Cette mise à jour s’inscrit dans la continuité des évolutions architecturales introduites en 2.4.0 autour de Jupyter Notebook 7 et JupyterLab 4, tout en apportant plusieurs nouveautés que je vous propose de découvrir dans cet article.

Graphes de dépendances entre éléments (Item dependency graphs)

Les administrateurs SIG et autres utilisateurs en charge de la gestion du contenu au sein de leur organisation souhaitent souvent connaître l’ensemble des dépendances entre les éléments, quel que soit leur type. Quelques exemples courants :
  • Les couches utilisées dans les cartes web (ex. : couche d’entités → carte web)
  • Les fichiers sources ayant servi à publier des couches (ex. : géodatabase fichier → couche d’entités)
  • Les composants visuels d’une application web (ex. : carte web intégrée dans une StoryMap)
  • Les pièces jointes associées à d’autres éléments (ex. : modèle Word intégré dans une enquête Survey123)
Le nouveau sous-module itemgraph, intégré au module apps, fournit des classes et fonctions permettant de construire un graphe de dépendances du contenu organisationnel (Items). Ce graphe permet d’identifier les relations existantes entre éléments dans ArcGIS Online ou Enterprise, comme par exemple les éléments dont dépendent d’autres éléments pour fonctionner correctement.
 
Un cas d’usage courant : lors de la migration de contenus vers un autre portail (d’ArcGIS Enterprise vers Online, ou d’un environnement de développement vers un environnement de production), il est essentiel de s’assurer que toutes les applications fonctionnent correctement et que toutes les sources de données sont accessibles — sans avoir à tout vérifier manuellement. 
 
Voici les grandes étapes de ce qui est désormais faisable :
  1. Générer un graphe de dépendances.
  2. Identifier les ID d’éléments inexistants ou inaccessibles (éléments supprimés, déplacés, ou non partagés avec l’organisation).
  3. Visualiser le graphe si besoin.

  4. Remplacer les ID problématiques à l’aide de la méthode remap_data, introduite en version 2.4.0.

Clonage hors ligne et sauvegarde du contenu

Une fois les dépendances analysées et corrigées, il peut être utile de sauvegarder l’état de votre contenu, notamment dans le cadre d’une migration. La nouvelle classe OfflineContentManager permet de créer une copie locale de vos items et de leurs dépendances, pouvant être restaurée ultérieurement en cas de besoin.
 
Cette classe propose des méthodes pour lister, exporter et importer des éléments. Elle peut aussi s’avérer utile dans les contextes de clonage en environnements déconnectés sans accès à Internet.

Support de GDAL dans le Spatially Enabled DataFrame (SeDF)

Le Spatially Enabled DataFrame (SeDF) permet de convertir facilement des données ArcGIS (couches d’entités, classes d’entités issues de géodatabases, shapefiles, GeoJSON…) vers et depuis des DataFrames Pandas, offrant ainsi une passerelle entre ArcGIS et les outils de data science en Python.
 
Le SeDF repose sur le concept de moteur géométrique (geometry engine) pour interpréter et manipuler les géométries lors de conversions de formats. Par défaut, ArcPy est utilisé lorsque disponible (généralement sous licence ArcGIS Pro ou ArcGIS Server), notamment pour la prise en charge de l’écriture dans des géodatabases fichier.
 
Jusqu’à présent, l’absence d’ArcPy sur Mac et Linux empêchait l’utilisation des géodatabases fichier avec le SeDF.
 
Depuis la version 2.4.1, la prise en charge de GDAL (Geospatial Data Abstraction Library) a été intégrée aux fonctions de lecture/écriture du SeDF. GDAL est une bibliothèque open source capable de manipuler un large éventail de formats géospatiaux raster et vecteur. Elle est incluse dans les environnements standards d’ArcGIS Pro et des ArcGIS Notebooks, et peut également être installée via Conda ou Pip. Résultat : il est désormais possible de lire et écrire des géodatabases fichier sous Mac et Linux, offrant ainsi une expérience plus homogène quel que soit le système d’exploitation utilisé.
 
Il suffit de définir l’environnement de traitement au début du script et d’indiquer le moteur géométrique souhaité, puis d’importer le module arcgis et les bibliothèques Python nécessaires.

Plateformes prises en charge

Versions de Python : 3.11 (support principal), 3.10 et 3.12 (support secondaire)
Produits Esri compatibles :
  • ArcGIS Pro 3.5 et versions ultérieures (environnements par défaut et clonés)
  • ArcGIS Online (version de juin 2025)
  • ArcGIS Enterprise 11.4 et versions ultérieures (inclus dans le runtime Notebook 11.5)
  • Environnements Python autonomes via Conda 

Plus d'informations et téléchargement

Pour plus d'informations  sur cette nouvelle version de l'API Python, vous pouvez consulter les notes de versions, et notamment les avis de dépréciations et les résolutions de bugs.
Si vous utilisez les environnements Esri, la version 2.4.1 de l'API Python sera disponible automatiquement dans les versions des produits décrites dans la section ci-dessus. Vous pouvez également les utiliser dans des environnements autonomes. Vous retrouverez pour cela les packages PyPI et Anaconda.org.

Ressources communautaires

Des ressources communautaires sont disponibles pour obtenir de l’aide et partager des retours :
L’équipe en charge de l’API consulte activement ces canaux et s’appuie sur les retours utilisateurs pour prioriser les développements futurs, alors n'hésitez pas à vous en servir !

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