La version 200.8 des SDKs d'ArcGIS dédiés au développement d'applications
natives est disponible ! Cette nouvelle version inclut notamment le support
des PDFs en tant que couche raster, des APIs pour la personnalisation de
l'éditeur de géométrie, une authentification via un Identity-Aware Proxy
(IAP), des améliorations significatives du SDK pour Flutter, et d'autres
nouveautés à découvrir dans cet article.
Dernière grande nouvelle sur laquelle vous en apprendrez plus : cette version
sera à support long terme, et sera la dernière de la génération 200.x, car
Esri travaille désormais sur la nouvelle génération 300.x !
Couches raster PDF
Le format PDF permet d’inclure des informations de géoréférencement afin
qu’ils puissent être affichés sous forme de carte, ou sur une carte aux côtés
d’autres données géographiques. On parle de PDF géospatiaux, PDF géoréférencés
ou GeoPDFs® (s’ils sont créés à l’aide d’outils de TerraGo). Les PDF
géospatiaux peuvent contenir plusieurs couches de données vectorielles et
raster, ainsi que d’autres éléments contextuels comme des légendes, des barres
d’échelle, des cadres de carte, etc.
Ces fichiers peuvent être visualisés dans des visionneuses PDF, mais plus important encore, également dans des outils SIG comme ArcGIS Pro aux côtés d’autres types de données spatiales (ArcGIS Pro est également capable de générer ce type de PDF spatiaux). En tant que fichier autonome, ils ne nécessitent pas de connexion réseau une fois présents sur un appareil, et sont souvent utilisés par les agences gouvernementales comme un mécanisme de diffusion rapide des données dans des scénarios d’intervention d’urgence, mais il existe de nombreuses autres utilisations (par exemple, afficher des numérisations de cartes papier historiques aux côtés d'autres données SIG). La version 200.8 des SDKs for Native Apps introduit la possibilité d’ajouter un PDF géospatial à votre carte en tant que couche raster, ce qui signifie que vous pouvez visualiser ce PDF comme n’importe quel raster aux côtés de vos autres couches opérationnelles ou de fond de carte, en 2D ou en 3D. Comme pour toute autre couche, elle peut être activée ou désactivée, dotée d’un niveau de transparence, ou configurée pour n’être visible qu’entre certaines échelles, etc. En tant que développeur, vous pourrez bien sûr créer des contrôles spécifiques permettant aux utilisateurs de manipuler les couches PDF géospatiales, comme par exemple ci-dessous avec une gestion de la transparence.
Ces fichiers peuvent être visualisés dans des visionneuses PDF, mais plus important encore, également dans des outils SIG comme ArcGIS Pro aux côtés d’autres types de données spatiales (ArcGIS Pro est également capable de générer ce type de PDF spatiaux). En tant que fichier autonome, ils ne nécessitent pas de connexion réseau une fois présents sur un appareil, et sont souvent utilisés par les agences gouvernementales comme un mécanisme de diffusion rapide des données dans des scénarios d’intervention d’urgence, mais il existe de nombreuses autres utilisations (par exemple, afficher des numérisations de cartes papier historiques aux côtés d'autres données SIG). La version 200.8 des SDKs for Native Apps introduit la possibilité d’ajouter un PDF géospatial à votre carte en tant que couche raster, ce qui signifie que vous pouvez visualiser ce PDF comme n’importe quel raster aux côtés de vos autres couches opérationnelles ou de fond de carte, en 2D ou en 3D. Comme pour toute autre couche, elle peut être activée ou désactivée, dotée d’un niveau de transparence, ou configurée pour n’être visible qu’entre certaines échelles, etc. En tant que développeur, vous pourrez bien sûr créer des contrôles spécifiques permettant aux utilisateurs de manipuler les couches PDF géospatiales, comme par exemple ci-dessous avec une gestion de la transparence.
Éditeur de géométrie
Comme à chaque fois, Esri a à nouveau attaché de l'importance à l'amélioration
de l'expérience d'édition. L’éditeur de géométrie a reçu d’importantes
mises à jour à chaque version depuis son introduction, et c'est à nouveau le
cas en 200.8.
L’un de ses outils, le réticule, est une manière intuitive de créer et
modifier précisément des géométries sur des appareils mobiles à écran tactile
pour faciliter le travail de terrain. Cette version ajoute un nouvel outil de
réticule programmable, que vous pouvez utiliser pour créer des expériences
d’édition personnalisées, adaptées aux workflows de vos utilisateurs. Par
exemple, un utilisateur peut naviguer sur la carte sous-jacente à l’outil de
réticule comme d’habitude, mais au lieu de toucher la carte pour placer un
sommet, il peut appuyer sur un bouton de la barre d’outils ou prononcer une
commande. Votre application pourrait aussi placer automatiquement un sommet à
chaque nouvelle mise à jour de la position GPS, ou encore après que
l'utilisateur ait saisi manuellement des coordonnées.
De nouveaux événements sont également disponibles pour l’éditeur de géométrie.
Ils permettent de mettre à jour l'interface utilisateur de manière
dynamique pendant que l’utilisateur interagit avec l’éditeur de géométrie.
Vous pourriez, par exemple, surligner un bouton lorsque l’utilisateur survole
un sommet, ou mettre à jour une barre de statut. Ces événements peuvent être
utilisés avec n’importe quel outil de l’éditeur de géométrie, mais sont
particulièrement utiles avec le nouvel outil de réticule programmable.
Enfin, un nouvel appel d’identification a été ajouté sur MapView, ciblant spécifiquement l’éditeur de géométrie. Vous pouvez l’utiliser pour configurer votre application afin qu’un utilisateur effectue un appui long pour obtenir des informations sur les parties de la géométrie qu’il vient de toucher.
Identity-Aware Proxy (IAP)
Un Identity-Aware Proxy est un composant central d’un modèle de sécurité Zero Trust qui permet aux organisations de faire appliquer des politiques de contrôle d’accès pour les applications et ressources au sein d’un réseau, en s’appuyant souvent sur des fournisseurs d’identités externes centralisés.Avec l’IAP, un réseau et un service définissent chacun des paramètres spécifiques d’authentification et d’autorisation pour un utilisateur, de sorte qu’à chaque requête, le service vérifie non seulement que l’utilisateur est autorisé à accéder au service, mais aussi que son autorisation réseau est valide.
C’est un élément clé des environnements Zero Trust, par opposition à, par exemple, un VPN, où un utilisateur peut s’authentifier pour accéder à un réseau interne, mais où les services présents sur ce réseau ne savent rien de la manière dont l’utilisateur est arrivé là, et supposent simplement que son accès est légitime.
La prise en charge de l’authentification via IAP est disponible dans les SDKs Native Maps pour Swift et Kotlin, et sera proposée dans d’autres SDKs lors de prochaines versions. Il existe aujourd’hui plusieurs fournisseurs IAP proposant des solutions, tels que Microsoft Entra, Google, et F5. Cette version cible Microsoft Entra.
Support de la 3D dans le SDK Flutter
Le SDK pour Flutter continue sa progression vers
la parité avec les autres SDK de la famille des Native Apps. Cette mise à jour est un grand pas en avant, car elle apporte le support de
la 3D.
Cela inclut un nouvel objet Scene, le composant d’interface utilisateur
SceneView correspondant, et toutes les API que vous trouvez déjà dans les
autres SDKs natifs, qui vous permettent de consommer et d’afficher des données
en 3D, à la fois en ligne et hors ligne. L’équipe de développeurs d'Esri a
également ajouté de nombreux nouveaux
exemples de code
montrant comment utiliser ces nouvelles APIs 3D.
Qu’il s’agisse de données d’élévation, de couches I3S (comme les maillages
intégrés, les couches d’objets 3D, les nuages de points, etc.), de couches
d’entités 2D extrudées ou non, de tuiles 3D OGC, ou des nombreux autres types
de couches pris en charge par les SDKs, vous pouvez désormais tous les
afficher et interagir avec eux dans vos applications Flutter.
La caméra offre offre un contrôle sur la façon dont vous visualisez les
données dans vos scènes et sur la manière dont l’utilisateur manipule la vue :
les utilisateurs peuvent avoir un contrôle total sur la caméra, ou celle-ci
peut être verrouillée sur une position géographique, ou sur une entité comme
une voiture ou un avion.
Des outils interactifs d’analyse visuelle en 3D comme la zone de visibilité
(viewshed) et la ligne de visée (line of sight) sont également pris en charge,
tout comme les fichiers et packages hors ligne tels que les scene layer
packages, mobile scene packages, fichiers KML, etc.
Pour l'instant, les capacités de réalité augmentée ne sont pas encore incluse.
Les développeurs d'Esri ont déclaré vouloir en évaluer le niveau d'intérêt
pour les prioriser ou non dans les futures versions.
Associations dans les Utility Network
Les toolkits des SDKs prennent désormais en charge la navigation dans les
associations, à la fois dans les formulaires d’entités et dans les popups. Si
vous éditez un actif de réseau de distribution (Utility Network) dans un
formulaire d’entité, vous pouvez désormais explorer en profondeur ses éléments
connectés ou contenus, et même modifier ces éléments dans le cadre du même
workflow d’édition.
Dans une prochaine mise à jour, Esri prévoit la possibilité d’ajouter, de
modifier et de supprimer des associations.
Autres améliorations
Comme toujours, cette version apporte un certain nombre d’améliorations
supplémentaires. Vous pouvez en lire davantage dans les notes de version de
chaque SDK. Parmi les points marquants :
- Les performances des fichiers KML ont été considérablement améliorées lors de l’ouverture et du traitement de jeux de données linéaires ou polygonaux volumineux ou complexes.
- Vous pouvez désormais emporter des cartes web compatibles avec les espaces intérieurs hors ligne à l’aide de workflows à la demande ou pré-planifiés.
- De nouvelles API permettent de spécifier la résolution et la tolérance des références spatiales, ce qui est particulièrement important lors de l’utilisation du moteur géométrique.
- Alors que le langage Well-Known Text 2, plus puissant pour spécifier les systèmes de référence spatiale, gagne en adoption, les SDKs Native Maps lisent et utilisent désormais par défaut les définitions WKT2 lorsqu’à la fois WKT et WKT2 sont disponibles.
- Meilleure prise en charge des courbes dans le moteur géométrique et lors de l’utilisation de services d’entités hébergés dans ArcGIS Online.
- Améliorations des performances lors des requêtes et des identifications, en particulier avec de grands jeux de données d’entités.
- Nouveau toolkit pour le SDK Flutter, incluant Authenticator, Compass, OverviewMap et PopupView.
- Toolkit Kotlin comprenant:
- Nouveaux composants : survol en réalité augmentée (AR flyover), carte d’ensemble (Overview map), zones de carte hors ligne.
- Améliorations des composants : échelle AR du monde réel, Authenticator, galerie des fonds de carte (Basemap gallery)
- Toolkit .NET : Nouvel assistant de téléchargement pour les fichiers et les éléments du portail.
- Le SDK Qt Maps utilise désormais la logique d’authentification partagée de la version 200.x (voir cet article de blog pour plus de détails).
- Nouvelle expérience d’installation en ligne de commande simplifiée pour le SDK Qt Maps.
- Nouvelles API de sérialisation JSON.
- Prise en charge d’Arcade 1.33.
Et bien sûr, toute une série classique d’améliorations de performances, de
corrections de bugs et de mises à jour de bibliothèques tierces.
Vous trouverez les notes de version complète de chacun des SDK ici :
Préparez-vous pour la génération 300.x !
L’équipe des SDKs for Native Maps vise à livrer une nouvelle version majeure
tous les 3 ans ; et nous y voilà ! A la fin de l'année, cela fera 3 ans que
la génération 200.x faisait son arrivée. Esri a donc annoncé travailler
activement à la livraison de la version 300.0 des SDKs Native Maps, qui
devrait avoir lieu au 2e trimestre de l’année prochaine.
Avant d’examiner ce que vous pouvez attendre de la série 300.x, quelques
mots sur ce que cela signifie pour la version 200.8.
Support long terme de la 200.x
Dans le cadre de l'engagement d'Esri à soutenir vos efforts de
développement, ils désignent la dernière version intermédiaire précédant une
version majeure comme version à support long terme. Ainsi, avec l’arrivée
imminente de la version 300.0, la 200.8 est une version à support long
terme.
Cela signifie deux choses :
- Une année supplémentaire de disponibilité générale est ajoutée au cycle de vie du produit, portant celui-ci à 5 ans avant que 200.8 ne soit retirée. Voici les différentes phases de support pour une version long terme :
- 2 ans de disponibilité générale
- 1 an de support étendu
- 2 ans de support mature
- Pendant la phase de disponibilité générale, Esri publiera de manière proactive des versions correctives pour la 200.8.x. Celles-ci corrigeront des bugs ainsi que les vulnérabilités de sécurité des bibliothèques tierces identifiées pendant cette période. Cela vous offre une version 200.8 stable avec du temps supplémentaire pour migrer vers la prochaine version majeure, si nécessaire. Esri encourage cependant à passer en 300.x dès qu’elle sera disponible si vous en avez les moyens.
Ce modèle suit celui introduit lors de la transition des SDKs 100.x vers les SDKs 200.x. La version 100.15 avait reçu six mises à jour correctives proactives sur deux ans, ce qui s’est avéré être un bon compromis entre l’évolution des outils de développement et un support responsable de vos calendriers de développement.
Le premier patch (200.8.1) est prévu aux alentours de décembre.
Notez qu'étant donné que l’équipe du SDK ArcGIS Maps pour Flutter travaille
encore à atteindre la parité fonctionnelle, la version 200.8 du SDK ArcGIS
Maps pour Flutter n’est pas une version à support long terme (LTS).
Mise à jour en 300.x
La bonne nouvelle, c’est que si vous utilisez déjà les SDKs Maps 200.x, la
mise à niveau vers la version 300.x sera simple.
La version 300.x est axée sur de nouvelles fonctionnalités mais sans changements majeurs entre les versions 200.x et 300.x comme il y avait pu avoir pour certains SDKs entre les versions 100.x et 200.x. Vous n’aurez qu’à migrer quelques API obsolètes, qui sont déjà signalées comme avertissements dans la version 200.8.
Bien entendu, si vous êtes encore sur la version 100.x, alors le passage à 300.x représentera un effort similaire à celui nécessaire pour migrer de 100.x vers 200.x.
La version 300.x est axée sur de nouvelles fonctionnalités mais sans changements majeurs entre les versions 200.x et 300.x comme il y avait pu avoir pour certains SDKs entre les versions 100.x et 200.x. Vous n’aurez qu’à migrer quelques API obsolètes, qui sont déjà signalées comme avertissements dans la version 200.8.
Bien entendu, si vous êtes encore sur la version 100.x, alors le passage à 300.x représentera un effort similaire à celui nécessaire pour migrer de 100.x vers 200.x.
Que réserve la 300.x ?
Esri n'a pas encore communiqué précisément sur ce que contiendra la 300.x,
mais voici ce sur quoi l'équipe a déclarer se concentrer :
- Améliorations de la 3D, dont prise en charge des scènes locales ;
- Amélioration des capacités raster ;
- Nouveaux outils d'analyse spatiale.
Téléchargez les SDKs
Avant de passer à la 300.x, restons-en à la 200.8 pour le moment ! Pour
obtenir la version 200.8, rendez-vous sur
le portail de téléchargement du site Web des développeurs ArcGIS, accédez à la page du SDK ArcGIS Maps de votre choix et téléchargez le
SDK.
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